Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil
De Jean de Léry
Editions Flammarion
P.79
--------------------------------------------------------------
Résumé trouvé sur Amazon.com :
Le 20 novembre 1556, Jean de Léry quitte l'Europe pour le Brésil. Après trois mois d'un pénible voyage, le Nouveau Monde s'offre à lui. C'est un climat généreux, une nature luxuriante ; ce sont des sauvages qui se révèlent accueillants malgré leur pratique de l'anthropophagie... En découvrant ces hommes d'un autre monde, notre voyageur s'aperçoit qu'il n'y a pas d'un côté les Européens bons et civilisés et de l'autre, les sauvages cruels et stupides...
Mon opinion sur ce livre :
Jean de Léry est un auteur protestant du XVIéme siécle, il est envoyé par Calvin rejoindre Villegagnon au Brésil qui est parti trouvé une nouvelle terre pour les protestants persécutés en Europe durant les guerres de religion. Léry a écrit son livre 20 ans aprés son retour, il y fait un récit détaillé de son voyage et de ce qu'il à vu chez la tribu des "Touoüoinambaoults".
Dans son oeuvre l'auteur fait l'éloge des Indiens, on apprend beaucoup de chose à propos des Sud-Américains : leurs coutumes, leur façon de faire la guerre, de pêcher... Mais tout en faisant son éloge, le narrateur fait de façon binaire une digression vers l'Europe et les Européens, il critique leur intolérance et leur rapport à l'argent. Bien que terme n'ait été utilisé que à partir de Levy-Strauss, je pense que nous pourrions décrire Léry comme un ethnologue qui laisse de côté ses préjugés pour avoir un point de vu nuancé et concret sur les indiens. Lorqu'il nous décrit l'anthropophagie de ces tribus on à l'impression que l'auteur à réellement assisté à la scéne, il a une approche que l'on pourrait qualifié de synesthésique, tous nos sens sont mis en éveil.
En somme Jean de Léry est un auteur qui sait abandonner ses préjugés pour être réaliste, et comme il nous le dit au début du livre il ne nous raconte que ce qu'il voit et ne s'occupe pas de ce qui lui à été relaté.
Seul point d'ombre : Léry ne nous parle jamais de l'esclavage et du massacre des indiens dans ce livre. Et je me demande toujours pourquoi ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire